Six États gagnés pour le milliardaire dans le camp républicain, qui laisse en revanche le Texas et l'Oklahoma à Ted Cruz. Huit pour l'ex-Secrétaire d'État côté démocrate, doublée toutefois par Sanders dans quatre États. Les deux favoris ont largement dominé leurs rivaux lors des primaires organisées ce mardi.
Nuit triomphale pour Donald Trump lors d'un Super Mardi qui voit au moins six États tombés dans son escarcelle. Le milliardaire gagne la Géorgie, le Tennessee, l'Alabama, l'Arkansas, la Virginie et le Massachussetts et pourrait y rajouter le Vermont. Largement victorieuse dans le sud, grâce au vote noir, Hillary remporte haut la main les mêmes États et peut être quelques autres (Texas et Samoa), mais elle se retrouve doublée par Bernie Sanders non seulement dans son État du Vermont, mais aussi dans l'Oklahoma, le Minnesota et le Colorado, victoires qui donnent au sénateur des raisons de rester optimiste sur ses chances de mettre sa rivale en difficulté dans le Nord, le Midwest et l'Ouest, alors qu'elle triomphe dans le sud.
Ted Cruz parvient à gagner dans son État du Texas, et prend aussi l'Oklahoma, un double succès qui lui fournit des arguments pour rester dans la course. Mais le bilan reste décevant, au vu de ses ambitions initiales d'orchestrer un raz de marée en sa faveur. Marco Rubio arrache le Minnesota, son premier état, mais il n'engrange aucune autre victoire, échouant donc à capitaliser sur ses attaques soutenues des derniers jours contre Trump. Une réalité qui rend peu convaincant l'argument selon lequel il doit être l'alternative à Trump. Il semble toutefois avoir marqué des points dans les centres urbains, notamment en Virginie, où il talonne le milliardaire. Sa dernière chance reste de gagner la Floride le 15 mars, s'il veut survivre.
Avec cette nouvelle victoire massive, Trump confirme son extraordinaire domination sur la base républicaine malgré tous les efforts entrepris par l'élite du parti pour l'abattre ces derniers jours. Les critiques qui ont fondu sur lui, après son étrange lenteur à désavouer un ex-leader du Ku Klux Klan sulfureux, David Duke, ne semblent pas avoir eu tellement d'impact sur ses chiffres. Clairement, sa base est solide. «Nous allons gagner et nous reconstruirons et unifierons l'Amérique», a-t-il promis radieux lors d'une conférence de presse, lors de laquelle il est apparu très en maîtrise. «Nous sommes en train de faire grossir le parti républicain et cela nous fera gagner face à Hillary Clinton, comprenez-moi, je suis et serai un unificateur», a-t-il répliqué ce mardi soir lors d'une conférence tenue à Palm Beach, à un journaliste qui lui demandait s'il craignait que le parti républicain ne tente de l'arrêter.
Juste derrière lui, le gouverneur Chris Christie, ex-candidat dont l'opportunisme politique a été souligné par maints commentateurs quand il a soudain rejoint la campagne Trump vendredi dernier, le dévorait des yeux, se voyant déjà peut-être dans un rôle de vice-président. «Donald Trump est le vainqueur. Il va rassembler le parti et faire en sorte qu'Hillary ne revienne jamais à la Maison-Blanche. Ce n'est pas une campagne mais un mouvement qui se lève…L'Amérique veut gagner à nouveau et s'unir mais elle a besoin d'un leader audacieux et ferme, Donald Trump est cet homme», a dit Christie.
Tous les commentateurs ce mardi soir semblaient d'accord pour souligner le fossé qui sépare désormais l'élite républicaine des électeurs. «Un groupe de donateurs et de lobbyistes parlent d'une OPA hostile de Trump sur le parti, mais ils ne comprennent pas que c'est le peuple qui parle à travers les votes», a noté l'expert Jeffrey Lord. «Il y a désormais un abîme entre l'establishment et la base», a confirmé la journaliste Dana Basch. «Les gens sont fatigués de Washington et veulent autre chose», confirme David Axelrod, ancien conseiller politique d'Obama. Tous soulignent que les électeurs ne semblent plus vouloir d'un conservateur pur et dur à la Cruz, préférant miser sur un personnage, comme Trump, qui transcende les frontières traditionnelles entre les partis, à condition qu'il protège les frontières, l'emploi, et le mode de vie américain. Les commentateurs ont aussi mis en garde l'élite républicaine contre la tentation de contourner Trump lors d'une convention négociée, jugeant que cela susciterait une catastrophe et une atteinte au processus démocratique.
Marco Rubio a néanmoins continué ce mardi soir, de dire qu'il fallait «se battre pour empêcher Donald Trump de s'emparer du parti de Lincoln et de Reagan car nous ne pouvons élire quelqu'un qui refuse de dénoncer le Ku Klux Klan». Cruz lui a emboîté le pas, affirmant qu'on ne devait pas nommer un constructeur new-yorkais «grossier et injurieux» à la présidence. Mais vu la progression de Trump, leur discours semblait tomber un peu dans le vide.
Ce qui est intéressant est que la rébellion que l'on retrouve à droite, existe aussi à gauche, a noté le commentateur libéral Van Jones. Hillary Clinton gagne 7 états mais Bernie Sanders s'en sort avec un score honorable de 4 États gagnés, ce qui révèle une situation plus mitigée pour Clinton que pour Trump. La course s'annonce longue et difficile.
Ce résultat est évidemment une bonne nouvelle pour le milliardaire new-yorkais, qui espère aller chercher des électeurs chez les démocrates, peut-être sur les mêmes terres ouvrières de Sanders.
Source : Trump et Clinton, grands vainqueurs du Super Tuesday
Ted Cruz parvient à gagner dans son État du Texas, et prend aussi l'Oklahoma, un double succès qui lui fournit des arguments pour rester dans la course. Mais le bilan reste décevant, au vu de ses ambitions initiales d'orchestrer un raz de marée en sa faveur. Marco Rubio arrache le Minnesota, son premier état, mais il n'engrange aucune autre victoire, échouant donc à capitaliser sur ses attaques soutenues des derniers jours contre Trump. Une réalité qui rend peu convaincant l'argument selon lequel il doit être l'alternative à Trump. Il semble toutefois avoir marqué des points dans les centres urbains, notamment en Virginie, où il talonne le milliardaire. Sa dernière chance reste de gagner la Floride le 15 mars, s'il veut survivre.
Les élites du parti paniquées
Ni John Kasich, ni Ben Carson ne gagnent aucun État, ce qui va les mettre sous large pression de quitter la course. Kasich, qui semble arriver deuxième dans le Vermont juste derrière Trump et se retrouve en deuxième position dans le Massachussetts, a maintes fois répété qu'il attendrait la primaire de l'Ohio le 15 mars, pour se décider. Le maintien des quatre candidats dans la course profite évidemment à Trump, qui peut ainsi conforter sa confortable avance. «Il gagne largement mais laisse suffisamment de miettes aux autres pour qu'ils se maintiennent, ce qui l'arrange», note l'analyste Michael Smerconish.Avec cette nouvelle victoire massive, Trump confirme son extraordinaire domination sur la base républicaine malgré tous les efforts entrepris par l'élite du parti pour l'abattre ces derniers jours. Les critiques qui ont fondu sur lui, après son étrange lenteur à désavouer un ex-leader du Ku Klux Klan sulfureux, David Duke, ne semblent pas avoir eu tellement d'impact sur ses chiffres. Clairement, sa base est solide. «Nous allons gagner et nous reconstruirons et unifierons l'Amérique», a-t-il promis radieux lors d'une conférence de presse, lors de laquelle il est apparu très en maîtrise. «Nous sommes en train de faire grossir le parti républicain et cela nous fera gagner face à Hillary Clinton, comprenez-moi, je suis et serai un unificateur», a-t-il répliqué ce mardi soir lors d'une conférence tenue à Palm Beach, à un journaliste qui lui demandait s'il craignait que le parti républicain ne tente de l'arrêter.
Trump se recentre pour rassembler
Trump a félicité Ted Cruz pour ses victoires mais s'est moqué du «poids léger» Marco Rubio, qui a «clairement eu une très mauvaise soirée et est le grand perdant». Désavouant le KKK en réponse à une question d'un reporter, le milliardaire a amorcé son recentrage à travers ses réponses, comme s'il se préparait déjà à l'élection générale de novembre. Il a notamment évité les formules provocatrices et les insultes contre ses rivaux, exprimant à l'envi sa volonté de travailler pour «la classe moyenne qui a tant perdu», en rapatriant l'emploi de l'étranger, et en renégociant les traités commerciaux désavantageux avec la Chine et le Mexique. «Nous allons construire le Mur», a aussi répété Donald Trump, rappelant que les Chinois avaient construit une grande muraille de 13.000 miles, alors que le sien n'en ferait que 2000. «Et ils n'avaient pas Caterpillar», a plaisanté l'homme d'affaires. Il a déclaré qu'il gagnerait des points chez les Afro-Américains et les Latinos pendant le reste de la campagne «parce que je vais créer des millions d'emplois ici en faisant en sorte par exemple qu'Apple fabrique ses iPhones en Amérique, pas en Chine».
«Une OPA hostile de Trump sur le parti»
Tous les commentateurs ce mardi soir semblaient d'accord pour souligner le fossé qui sépare désormais l'élite républicaine des électeurs. «Un groupe de donateurs et de lobbyistes parlent d'une OPA hostile de Trump sur le parti, mais ils ne comprennent pas que c'est le peuple qui parle à travers les votes», a noté l'expert Jeffrey Lord. «Il y a désormais un abîme entre l'establishment et la base», a confirmé la journaliste Dana Basch. «Les gens sont fatigués de Washington et veulent autre chose», confirme David Axelrod, ancien conseiller politique d'Obama. Tous soulignent que les électeurs ne semblent plus vouloir d'un conservateur pur et dur à la Cruz, préférant miser sur un personnage, comme Trump, qui transcende les frontières traditionnelles entre les partis, à condition qu'il protège les frontières, l'emploi, et le mode de vie américain. Les commentateurs ont aussi mis en garde l'élite républicaine contre la tentation de contourner Trump lors d'une convention négociée, jugeant que cela susciterait une catastrophe et une atteinte au processus démocratique.
Marco Rubio a néanmoins continué ce mardi soir, de dire qu'il fallait «se battre pour empêcher Donald Trump de s'emparer du parti de Lincoln et de Reagan car nous ne pouvons élire quelqu'un qui refuse de dénoncer le Ku Klux Klan». Cruz lui a emboîté le pas, affirmant qu'on ne devait pas nommer un constructeur new-yorkais «grossier et injurieux» à la présidence. Mais vu la progression de Trump, leur discours semblait tomber un peu dans le vide.
Ce qui est intéressant est que la rébellion que l'on retrouve à droite, existe aussi à gauche, a noté le commentateur libéral Van Jones. Hillary Clinton gagne 7 états mais Bernie Sanders s'en sort avec un score honorable de 4 États gagnés, ce qui révèle une situation plus mitigée pour Clinton que pour Trump. La course s'annonce longue et difficile.
Ce résultat est évidemment une bonne nouvelle pour le milliardaire new-yorkais, qui espère aller chercher des électeurs chez les démocrates, peut-être sur les mêmes terres ouvrières de Sanders.
Source : Trump et Clinton, grands vainqueurs du Super Tuesday
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